Guarda l'intervista di Giovanni Zambito al prof. Remo Sleiderink. L’historien
de la littérature Remco Sleiderink (HUB) a découvert de précieuses
archives historiques chez un ancien doyen d’une gilde d’archers
bruxellois. Ces documents prenaient la poussière dans un grenier.
Le plus important est un manuscrit illustré sur parchemin datant de
1468, contenant également une liste des
membres de la Chambre
de rhétorique de
Bruxelles « De Corenbloem ».
Depuis des siècles, ces documents étaient
conservés par
les archers de
Bruxelles sans être connus
des scientifiques. Aujourd’hui, cette
précieuse collection
est transférée aux Archives de la Ville
de Bruxelles.
|
La
pièce la plus ancienne de cette collection
est un petit manuscrit sur parchemin datant de 1468 et contenant le
règlement de la confrérie Saint-Sébastien. On peut y voir une
miniature de Saint-Sébastien qui tient un arc. Le
saint se tient à l'intérieur de
l'ancienne église
Saint-Géry, entouré par
quelques prêtres
et un groupe de
bourgeois de Bruxelles, des
hommes et femmes qui avaient adhéré à cette association
religieuse. La miniature est
légèrement endommagée,
mais sa beauté
souligne le
prestige de cette confraternité.
Ce
manuscrit fait apparaître un lien étroit entre la confrérie
Saint-Sébastien et les membres de la Chambre de rhétorique « De
Corenbloem » (Le Bleuet). Ces rhétoriciens étaient des poètes
amateurs et des comédiens, regroupés en sociétés à la fin du
Moyen-Âge. Des bleuets sont représentés dans ce manuscrit,
accompagnés de la devise de la Chambre de rhétorique: « Jueght
sticht vrueght » (la jeunesse crée la joie).
On y trouve également une liste des
membres de « De Corenbloem ». Cette liste se compose de 119 noms de
rhétoriciens
bruxellois, ce
qui donne immédiatement une
piste de recherche et de nombreux
renseignements historiques. En outre, le manuscrit contient le nom de
centaines d’autres membres de la confrérie Saint-Sébastien,
souvent en précisant leur profession, ce qui est évidemment très
intéressant. On y retrouve des artistes
et des artisans bien connus,
comme le peintre Bernard
van Orley,
le sculpteur Jan
Borreman et
l’imprimeur Thomas
van der Noot.
|
La
confrérie de
Saint-Sébastien est
restée active pendant
des siècles. Le manuscrit en parchemin a
notamment été à nouveau relié sous une couverture de velours bleu
à la fin du 17e
siècle, accompagné d’un inventaire datant du 16e
siècle qui reprend les propriétés de la confrérie. Le lecteur
peut ainsi découvrir le devenir de ces biens en comparant avec les
listes notées dans ce manuscrit aux 18e
et 19e
siècle.
Un
autre joyau de cette collection est le livre d’or, où sont
énumérés non seulement les noms des membres les plus importants de
la confrérie, de la gilde des archers et de leurs protecteurs, mais
également de nombreuses illustrations. Au début du manuscrit figure
le blason de l'archiduchesse
Isabelle avec
le millésime 1628, et il est resté en
usage depuis cette date jusqu’au début du 20e
siècle. Des bourgmestres bruxellois, comme Charles de Brouckère au
19e
siècle, y apparaissent également.
|
Il est
également intéressant de noter le
caractère soudain du changement linguistique en 1830. Jusqu’à
cette époque, la confrérie s’exprimait en néerlandais, mais à
partir de cette date, les textes seront presque toujours écrits en
français. Au même moment, l’importance de l’aspect religieux
diminue et l’attention se porte sur les
activités des
archers, avec le couronnement
royal annuel
comme événement
culminant. Celui qui tire l’oiseau
principal peut se faire appeler roi pendant une année, et décorer
élégamment une page dans le livre d’or.
|
La
Gilde des Archers
de Bruxelles ou
« Serment Royal Saint-Sébastien des Archers de Bruxelles »
a cessé ses activités en 2005. Ces dernières années, les archives
étaient conservées dans le grenier du dernier doyen. Un grand
collier en argent qui fut porté par le roi Léopold II comme
président d’honneur de la sociéte, se
trouvait également parmi ces documents. Les derniers membres de la
gilde des archers ont accepté de transférer ces documents aux
Archives de la Ville de Bruxelles. Ils y seront étudiés en
parallèle avec d’autres sources concernant les confréries,
les chambres de rhétorique et
les gildes de tir
bruxelloises.
|
|
Nessun commento:
Posta un commento