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martedì 15 gennaio 2013

Hogeschool-Universiteit Brussel, il prof. Remco Sleiderink e i manoscritti del XV e XVI secolo. L'intervista di Fattitaliani

Guarda l'intervista di Giovanni Zambito al prof. Remo Sleiderink. L’historien de la littérature Remco Sleiderink (HUB) a découvert de précieuses archives historiques chez un ancien doyen d’une gilde d’archers bruxellois. Ces documents prenaient la poussière dans un grenier. Le plus important est un manuscrit illustré sur parchemin datant de 1468, contenant également une liste des membres de la Chambre de rhétorique de Bruxelles « De Corenbloem ». Depuis des siècles, ces documents étaient conservés par les archers de Bruxelles sans être connus des scientifiques. Aujourd’hui, cette précieuse collection est transférée aux Archives de la Ville de Bruxelles.

  1. Manuscrit de la confrérie Saint-Sébastien de Bruxelles datant de 1468 et relié en 1697.

La pièce la plus ancienne de cette collection est un petit manuscrit sur parchemin datant de 1468 et contenant le règlement de la confrérie Saint-Sébastien. On peut y voir une miniature de Saint-Sébastien qui tient un arc. Le saint se tient à l'intérieur de l'ancienne église Saint-Géry, entouré par quelques prêtres et un groupe de bourgeois de Bruxelles, des hommes et femmes qui avaient adhéré à cette association religieuse. La miniature est légèrement endommagée, mais sa beauté souligne le prestige de cette confraternité.

Ce manuscrit fait apparaître un lien étroit entre la confrérie Saint-Sébastien et les membres de la Chambre de rhétorique « De Corenbloem » (Le Bleuet). Ces rhétoriciens étaient des poètes amateurs et des comédiens, regroupés en sociétés à la fin du Moyen-Âge. Des bleuets sont représentés dans ce manuscrit, accompagnés de la devise de la Chambre de rhétorique: « Jueght sticht vrueght » (la jeunesse crée la joie). On y trouve également une liste des membres de « De Corenbloem ». Cette liste se compose de 119 noms de rhétoriciens bruxellois, ce qui donne immédiatement une piste de recherche et de nombreux renseignements historiques. En outre, le manuscrit contient le nom de centaines d’autres membres de la confrérie Saint-Sébastien, souvent en précisant leur profession, ce qui est évidemment très intéressant. On y retrouve des artistes et des artisans bien connus, comme le peintre Bernard van Orley, le sculpteur Jan Borreman et l’imprimeur Thomas van der Noot.

  1. Page d’ouverture du manuscrit de la confrérie Saint-Sébastien, écrit et illustré en 1468. Dans la marge du bas, figurent des bleuets et la devise de la Chambre de rhétorique de Bruxelles.
La confrérie de Saint-Sébastien est restée active pendant des siècles. Le manuscrit en parchemin a notamment été à nouveau relié sous une couverture de velours bleu à la fin du 17e siècle, accompagné d’un inventaire datant du 16e siècle qui reprend les propriétés de la confrérie. Le lecteur peut ainsi découvrir le devenir de ces biens en comparant avec les listes notées dans ce manuscrit aux 18e et 19e siècle.

  1. Miniature de Saint-Sébastien entouré des membres de la confrérie (1468). Cette illustration d’une grande valeur pour l’histoire de l’art, offre une vue unique de l’intérieur de l’ancienne église Saint-Géry.
Un autre joyau de cette collection est le livre d’or, où sont énumérés non seulement les noms des membres les plus importants de la confrérie, de la gilde des archers et de leurs protecteurs, mais également de nombreuses illustrations. Au début du manuscrit figure le blason de l'archiduchesse Isabelle avec le millésime 1628, et il est resté en usage depuis cette date jusqu’au début du 20e siècle. Des bourgmestres bruxellois, comme Charles de Brouckère au 19e siècle, y apparaissent également.

  1. Mention du peintre Bernard van Orley comme membre de la confrérie (ca. 1520).
Il est également intéressant de noter le caractère soudain du changement linguistique en 1830. Jusqu’à cette époque, la confrérie s’exprimait en néerlandais, mais à partir de cette date, les textes seront presque toujours écrits en français. Au même moment, l’importance de l’aspect religieux diminue et l’attention se porte sur les activités des archers, avec le couronnement royal annuel comme événement culminant. Celui qui tire l’oiseau principal peut se faire appeler roi pendant une année, et décorer élégamment une page dans le livre d’or.

  1. Début de la liste des membres de la Chambre de rhétorique « De Corenbloem » (ca. 1520).
La Gilde des Archers de Bruxelles ou « Serment Royal Saint-Sébastien des Archers de Bruxelles » a cessé ses activités en 2005. Ces dernières années, les archives étaient conservées dans le grenier du dernier doyen. Un grand collier en argent qui fut porté par le roi Léopold II comme président d’honneur de la sociéte, se trouvait également parmi ces documents. Les derniers membres de la gilde des archers ont accepté de transférer ces documents aux Archives de la Ville de Bruxelles. Ils y seront étudiés en parallèle avec d’autres sources concernant les confréries, les chambres de rhétorique et les gildes de tir bruxelloises.
  1. Inventaire des propriétés de la confrérie Saint-Sébastien (16e siècle). Le dernier élément est une pièce de théâtre sur Saint-Sébastien.
  1. Écusson de l’archiduchesse Isabelle dans le livre d’or (1628).

  1. Le futur roi Léopold II est représenté dans le livre d’or comme président d’honneur de la société des archers (1856). Il porte le collier en argent qui sera confié aux Archives de la Ville de Bruxelles.

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